Big Data: Le carburant des générations futures?
Big Data: Le carburant des générations futures ?
Les big datas se nourrissent du
temps réel. Les informations, renouvelées en permanence, forment une masse
gigantesque de données. A chaque instant, des informations de millions
d’utilisateurs, partageant derrière leur écran des images, des opinions, des informations
personnelles sont récoltées… Une sorte de Data déluge dont il faut s’occuper.
Mais que fait-on de toute cet amas de données ?
Depuis
l’apparition du terme « big data » en 1997, la masse n’a fait que
croitre. Au point qu’aujourd’hui, cette gigantesque charge d’informations
virtuelles fait apparaitre un nouveau paradigme scientifique. On est face au
« computational turn » : Un grand mouvement qui voit une
meilleure compréhension du monde dans l’utilisation à grande échelle de ces données.
Le chemin serait donc numérique. Dans cette optique révolutionnaire d’aborder
les maux de la société, les données sont vues comme la fenêtre privilégiée pour
agir sur le monde, après l’avoir compris. Car pourquoi faire des échantillons
alors que l’on peut avoir accès aux données de tout le monde ?
Concurrençant directement les sciences sociales et humaines, cette vision pose
de nombreuses questions d’éthiques, mais pas seulement.
Cette
nouvelle façon de concevoir les données a des avantages considérables. Comme
l’illustre l’exemple de la firme Google qui, grâce aux big datas a su prédire
les épidémies de grippe en anticipant et en configurant les systèmes de
surveillance. Par ce moyen, elles ont permis d’anticiper et de réduire les
risques.
Mais
le big data a ses limites. Dans certains cas, il pose la question de l’éthique.
L’entreprise Fedex a par exemple réussi à détecter quels employés étaient
susceptibles de démissionner. Et tout cela, grâce à des hypothèses faites avec
la masse de données. Quelle place cela laisse-t-il à l’imprévu ? Là où
l’éthique est remise en question, c’est le moment où en fonction donc d’un
certain pattern de nos traces virtuelles, on nous associe à des risques, des
centres d’intérêts. Est-ce que tout le monde peut s’emparer de ces
données ? A-t-on le droit de le faire ?
L’exemple
est frappant en Chine, où des points sont attribués aux citoyens en fonction de
leur historique en ligne. Ils peuvent donc être rejetés d’un endroit s’ils
n’ont pas un nombre suffisant de points. Ici, c’est l’État même qui s’introduit
dans la vie intime de l’individu. L’historique en ligne, à la façon d’un casier
judiciaire, les empêche d’évoluer librement.
Une
réflexion se fait également autour de son hétérogénéité. Qu’est-ce qu’on fait
de ce qui est non-virtuel ? Que devient la part non dite ?
Le
big data mélange les informations de sources très différentes et trouve le
moyen de les mettre ensemble. Il met en place une stratégie nouvelle :
récolter la plus grande masse d’informations possible, même les dépassées et
les incomplètes. Cela ne pose pas de problème car la masse est utilisée pour que
ce tri se fasse automatiquement par la suite. En définitive, on peut vivre avec
un degré d’incertitude plus important que dans le modèle précédent.
Aujourd’hui
le big data dépasse le cadre des données utilisées à grande échelle. C’est
devenu un enjeu économique important avec lequel on envisage la pratique
scientifique pour la traiter au mieux. C’est comme si on était dans une période
où on transformait une partie de la réalité en données numériques. Sont-elles
potentiellement le carburant des générations futures ? Il s’agit plus
d’une transition plutôt que d’un changement de régime. Mais il serait faux de
dire qu’elles ne sont pas utiles. À nous de ne pas nous faire dépasser par le
big data et de continuer à contrôler ce flux et à en faire bon usage. Cette
masse d’information ne rend pas la méthode scientifique classique obsolète. Se
baser uniquement sur des traces virtuelles au risque de dénaturer le monde en
laissant le virtuel s’en emparer serait plutôt dommage.
Il
nous revient également de faire la distinction entre ceux qui produisent les
données, ceux qui les analysent et les transforment pour agir. Cela mène
peut-être à une nouvelle stratification sociale : des gens peuvent en
tirer avantage…
Les big datas se nourrissent du
temps réel. Les informations, renouvelées en permanence, forment une masse
gigantesque de données. A chaque instant, des informations de millions
d’utilisateurs, partageant derrière leur écran des images, des opinions, des informations
personnelles sont récoltées… Une sorte de Data déluge dont il faut s’occuper.
Mais que fait-on de toute cet amas de données ?
Depuis
l’apparition du terme « big data » en 1997, la masse n’a fait que
croitre. Au point qu’aujourd’hui, cette gigantesque charge d’informations
virtuelles fait apparaitre un nouveau paradigme scientifique. On est face au
« computational turn » : Un grand mouvement qui voit une
meilleure compréhension du monde dans l’utilisation à grande échelle de ces données.
Le chemin serait donc numérique. Dans cette optique révolutionnaire d’aborder
les maux de la société, les données sont vues comme la fenêtre privilégiée pour
agir sur le monde, après l’avoir compris. Car pourquoi faire des échantillons
alors que l’on peut avoir accès aux données de tout le monde ?
Concurrençant directement les sciences sociales et humaines, cette vision pose
de nombreuses questions d’éthiques, mais pas seulement.
Cette
nouvelle façon de concevoir les données a des avantages considérables. Comme
l’illustre l’exemple de la firme Google qui, grâce aux big datas a su prédire
les épidémies de grippe en anticipant et en configurant les systèmes de
surveillance. Par ce moyen, elles ont permis d’anticiper et de réduire les
risques.
Mais
le big data a ses limites. Dans certains cas, il pose la question de l’éthique.
L’entreprise Fedex a par exemple réussi à détecter quels employés étaient
susceptibles de démissionner. Et tout cela, grâce à des hypothèses faites avec
la masse de données. Quelle place cela laisse-t-il à l’imprévu ? Là où
l’éthique est remise en question, c’est le moment où en fonction donc d’un
certain pattern de nos traces virtuelles, on nous associe à des risques, des
centres d’intérêts. Est-ce que tout le monde peut s’emparer de ces
données ? A-t-on le droit de le faire ?
L’exemple
est frappant en Chine, où des points sont attribués aux citoyens en fonction de
leur historique en ligne. Ils peuvent donc être rejetés d’un endroit s’ils
n’ont pas un nombre suffisant de points. Ici, c’est l’État même qui s’introduit
dans la vie intime de l’individu. L’historique en ligne, à la façon d’un casier
judiciaire, les empêche d’évoluer librement.
Une
réflexion se fait également autour de son hétérogénéité. Qu’est-ce qu’on fait
de ce qui est non-virtuel ? Que devient la part non dite ?
Le
big data mélange les informations de sources très différentes et trouve le
moyen de les mettre ensemble. Il met en place une stratégie nouvelle :
récolter la plus grande masse d’informations possible, même les dépassées et
les incomplètes. Cela ne pose pas de problème car la masse est utilisée pour que
ce tri se fasse automatiquement par la suite. En définitive, on peut vivre avec
un degré d’incertitude plus important que dans le modèle précédent.
Aujourd’hui
le big data dépasse le cadre des données utilisées à grande échelle. C’est
devenu un enjeu économique important avec lequel on envisage la pratique
scientifique pour la traiter au mieux. C’est comme si on était dans une période
où on transformait une partie de la réalité en données numériques. Sont-elles
potentiellement le carburant des générations futures ? Il s’agit plus
d’une transition plutôt que d’un changement de régime. Mais il serait faux de
dire qu’elles ne sont pas utiles. À nous de ne pas nous faire dépasser par le
big data et de continuer à contrôler ce flux et à en faire bon usage. Cette
masse d’information ne rend pas la méthode scientifique classique obsolète. Se
baser uniquement sur des traces virtuelles au risque de dénaturer le monde en
laissant le virtuel s’en emparer serait plutôt dommage.
Il
nous revient également de faire la distinction entre ceux qui produisent les
données, ceux qui les analysent et les transforment pour agir. Cela mène
peut-être à une nouvelle stratification sociale : des gens peuvent en
tirer avantage…
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